Héritage d’Alain Delon : que risque Alain-Fabien après avoir divulgué l’enregistrement audio ?

La santé d’Alain Delon divise ses trois enfants. Le 7 janvier 2024, son fils Alain-Fabien Delon a publié sur Instagram une conversation privée entre son père et sa sœur Anouchka. Juridiquement, chacun a son mot à dire.

Ils se reverront devant le juge. Anouchka Delon a finalement décidé d’engager une action en justice contre ses deux frères, Alain-Fabien et Anthony Delon, pour violation de la vie privée, après la diffusion d’un enregistrement d’une conversation entre elle et leur père, rapporte l’AFP ce vendredi 29 mars. Le tribunal de Paris a fixé le procès en avril 2025. Les deux fils de la légende du cinéma français sont accusés d’avoir enregistré clandestinement leur sœur, puis publié l’enregistrement sur Instagram.

Cette dispute familiale, initiée en janvier, tourne autour de l’état de santé d’Alain Delon, 88 ans. Les fils estiment qu’Anouchka le manipule et chercherait à le déplacer en Suisse pour des raisons fiscales, tandis qu’Anouchka affirme vouloir le maintenir en Suisse pour des raisons médicales.

Que s’est-il passé le 7 janvier 2024 ?

En partageant un long texte sur Instagram le 7 janvier 2024, Alain-Fabien Delon exprime sa colère envers sa sœur Anouchka, accompagnant son message d’un enregistrement audio. Prévoyant de capturer des discussions entre sa sœur et leur père, Alain-Fabien place discrètement son téléphone en mode enregistrement avant l’arrivée d’Anouchka dans la cuisine du domaine de Douchy.

Dans cet enregistrement, Anouchka semble demander à leur père, Alain Delon, de la défendre contre des attaques. Cette action soulève des questions sur la violation de la vie privée et les recours juridiques possibles pour Alain Delon et Anouchka.

Cet enregistrement audio pourrait-il être utilisé comme preuve lors d’un procès pénal ?

Tout d’abord, Maître Emmanuelle Haziza, avocate au Barreau de Lyon, clarifie que la «déloyauté de la preuve» n’aura pas le même impact sur le plan civil et pénal. Sur le plan pénal, l’article 427 du Code de procédure pénale stipule que la preuve est libre, comme le confirme l’arrêt Turquin de la Cour de cassation du 6 avril 1993. Cependant, certaines conditions doivent être remplies, notamment l’appréciation de la valeur probante de la preuve.

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