«Si je fais une prédiction aussi effrayante, c’est parce que, comme on le voit clairement, les changements géopolitiques, économiques et climatiques sont très rapides», a-t-il expliquéà l’AFP. Selon Yuen Kwok-yung, dans son autobiographie intitulée «My Life in Medicine : A Hong Kong Journey», les hommes politiques doivent «revenir à la raison» et résoudre les «menaces existentielles mondiales». Le microbiologiste estime que l’évolution du climat et les maladies infectieuses doivent devenir une priorité absolue.
Expert auprès du gouvernement durant la pandémie de Covid-19
Le CV de Yuen Kwok-yung parle pour lui puisqu’en 2003, il était parvenu avec son équipe à identifier le Syndrome respiratoire aigu sévère ou SRAS, une maladie infectieuse des poumons causée par un coronavirus. Cela représentait une étape primordiale afin de traiter la maladie apparue dans le sud de la Chine et à Hong Kong, avant de s’exporter dans le monde entier. «Nous avons bénéficié des 20 années d’études qui ont suivi l’épidémie de SRAS», confie-t-il.
Durant la pandémie de Covid-19 et alors que Hong Kong a enregistré quelque trois millions de cas d’infections, Yuen Kwok-yung s’est fait connaître en tant qu’expert auprès du gouvernement et a rédigé plus de 100 études sur le virus. Il a pu néanmoins se retrouver dans des situations délicates notamment quand son appel à lever les restrictions en 2022 a été rejeté. Le microbiologiste a aussi été ciblé par des plaintes qui ont mis sa licence de médecin en péril après avoir qualifié de «scène de crime» le marché aux fruits de mer de Wuhan, où les premiers cas de Covid-19 avaient été détectés.
