Emmanuel Macron taclé par un athlète français : “Ce ne sont pas ses Jeux”

 

“J’aurais deux-trois choses à lui dire”, a-t-il notamment lâché lorsque le journaliste a évoqué la possibilité d’une rencontre en cas de médaille après sa finale olympique du 5 000 mètres, où il est finalement arrivé quatrième. “Emmanuel Macron est hors-sol et j’ai l’impression que son entourage le laisse sur son piédestal. Je voudrais lui dire que ce ne sont pas ses Jeux, mais ceux des athlètes”, a ensuite taclé le jeune homme de 27 ans, originaire des Deux-Sèvres. “Et surtout, qu’en bas, ça gronde, qu’il faut écouter les demandes de justice sociale, la colère du peuple qui se prive, a du mal à remplir son frigo, et se fait rembarrer quand il manifeste contre la réforme des retraites.” Une prise de parole tranchante, comme on en lit peu chez les compétiteurs qui préfèrent généralement laisser la politique dans les vestiaires.

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L’attitude d’Emmanuel Macron aux JO exaspère

Dans son entretien, Hugo Hay évoque aussi les dernières législatives, qu’il a “mal vécues”. “Le soir du second tour, j’ai crié (…), ça m’a libéré d’un poids et permis de me projeter totalement sur les Jeux”, explique-t-il tout en précisant que l’inaction du président depuis le scrutin l’agace profondément. “J’étais très énervé par son histoire de ‘trêve politique’, de balayer la question de nommer une Première ministre de gauche, et aussi quand il a dit que Netanyahou était le bienvenu à Paris”, ajoute celui qui ne manque pas une occasion de s’exprimer sur ces sujets via son compte X. “J’ai une petite communauté, autant que ça serve à essayer de sensibiliser des gens sur l’écologie, la justice sociale. Ce n’est pas parce que je suis athlète de haut niveau que je dois fermer ma gueule”, a-t-il aussi insisté.

Depuis le début des JO, Emmanuel Macron a certes passé quelques jours au Fort de Brégançon avec sa famille, mais a surtout été photographié en tribunes, surexcité, et serrant des athlètes, parfois déçus, dans ses bras. Comme Romane Dicko, la judokate numéro 1 mondiale éliminée aux portes de la finale des +78 kg en individuel, qui a décroché une médaille de bronze dans la douleur et l’amertume. À la sortie du tatami, le président l’attendait pour essuyer ses larmes. Une image qui a agacé plus d’un internaute sur les réseaux sociaux, dénonçant son attitude paternaliste auprès de la jeune femme de 24 ans. Même chose à la médaille d’or de Teddy Riner en individuel, lorsque le locataire de l’Élysée a retenu la fillette du judoka avant de l’envoyer féliciter son père.

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